Il regarde le monde tourner

Thomas scrute l'actualité loin des attractions médiatiques.
Une émission produite par Thomas Lacomme.

Il regarde le monde tourner n°522 mai 2013

Au secours, revoilà les Talibans !

Une émission de .

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Poetry of the Taliban : ce n’est pas une blague, c’est le titre d’un recueil publié chez Hurst and Company. Les Talibans se mettent à la poésie, ce qui est tout aussi dangereux que leurs bombes coutumières. D’ailleurs, des bombes, ils en ont – encore – fait explosé au Pakistan, ensanglantant les élections législatives. Pire, certaines régions sont toutes entières sous leur contrôle, un vrai défi pour Nawaz Sharif sorti vainqueur du scrutin du 11 mai dernier. A Karachi par exemple, plus grande ville et cœur économique du pays, certains quartiers sont des zones de non-droit pour les forces de l’ordre, et la loi tribale et islamique y régente la vie des habitants. Mais surtout, les aspirations talibanes ne se limitent pas au Pakistan, et à l’Afghanistan bien sûr : dans le Nord de l’Inde, le fort de Hari Parbat, sur les hauteurs de Srinagar, la capitale du Cachemire indien, s’est réveillé avec ces inscriptions : “Bienvenue aux talibans ! Indiens rentrez chez vous !”. Définitivement, les Talibans sont de retour.

Et dans notre playlist, le temps de ce voyage à haut risque aux pays des Talibans : Eminem, Rihanna, Imagine Dragons, le duo Renaud et Axelle Red, et le groupe de rock pakistanais Beygairat Brigade, qui avec sa chanson Aalu Anday, sous des dehors naïfs était comme un bras levé contre les Talibans et tous les extrémistes en 2011.

Et pour renouveler la déco de votre chambre, des posters made in Asie centrale :

Carte des violences pré-électorales au Pakistan (avril-mai 2013)

Carte de la violence dans la ville de Karachi

Carte de l’influence des Talibans dans le Nord du Pakistan

Carte de l’influence des Talibans dans la région du Swat

Photo des graffiti pro-talibans sur le fort Hari Parbat

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Il regarde le monde tourner, c’est un objectif : décentrer votre regard loin des sentiers rebattus de l’information, ou creuser ces nouvelles qu’on vous expose sans vous les expliquer. Bref, relief, recul, et surtout légèreté, pour un voyage qui se conclue toujours par une note insolite, alors qu’il se déroule en musique. Parce qu’il y en a marre des sujets sur la météo en plein JT ou du point sur le dernier fait divers, et si on prenait le temps, sans se prendre la tête, de regarder le monde tourner ?