Les Aventuriers du Pixel Perdu

Une émission qui parle de jeu vidéo par le biais des sorties culturelles, notamment cinématographiques ou/et vidéoludiques.
Une émission produite par Thomas Brunel et Occitane Lacurie.

Les Aventuriers du Pixel perdu n°531 janvier 2018

Archéologie du Role Playing Game I

Une émission de , et .

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Quel est le lien entre le jeu de rôle papier,histoire interactive entre amis autour d’une table et d’un dé, et le rpg sur ordinateur/console, une immersion vidéoludique dans un autre lieu ? Si leur généalogie semble converger vers une origine commune, peut-on pour autant les ranger dans le même mode de représentation du rôle ? Occitane, Thomas et leur invité surprise, Dark_Antou, rencontré au détour d’une quête, se penchent sur les origines des deux types de jeux, leurs divergences et peut-être leur réconciliation. Cette semaine, on a tous en nous quelque chose de Tamriel.

Crédits:

  • « One Ring to rule them all » in The Fellowship of the Ring – Complete Recordings, Howard Shore, 2005
  • Prologue à Oblivion, Bethesda Game Studios, 2006
  • Stranger Things, Matt et Ross Duffer, saison 1 épisode 1 et saison 2 épisode 1, 2016-2017
  • Ugo, MJ de génie, dans Le pied par terre
  • Biblio :
  • Friedrich Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra, 1883-1985
  • Michel Foucault, « Des  espaces  autres »  (conférence  au  Cercle d’études    architecturales, 14   mars 1967)
  • Quentin Meillassoux, Fiction des mondes hors-science, Aux forges de Vulcain, 2013, Paris

Commentaires

2 commentaires

  1. Kallicé dit :

    Vous avez un point de vue très orienté vers le jeu vidéo. J’ai bien compris que c’était le thème de votre podcast mais poser les avantages de jeu vidéo sur le jeu de rôle sans faire l’inverse est un peu «orienté».

    Le jeu vidéo c’est la discrétisation de l’imagination. Le jdr laisse au contraire qu’une seule limite, l’imaginaire collectif.
    Le rapport social est sur mis en avant dans la jdr.

    Vous l’évoquez sans énoncer le concept mais le jeu vidéo a pu apporter une nouvelle forme de game-play pour agir dans le monde imaginaire. La ou le jdr n’avait à l’époque que le lancer de dés pour agir (ou presque).

    Vous parlez du concept de simulation dans le jeu mais une simulation de quoi ? Personne sur terre a vécu l’exprience de combattre un dragon ou autre créature. Du coup, le côté simulationniste des jeux est forcement faux et artificiel.
    L’ordinateur a rendu automatisé le calcul de la simulation.

  2. Thomas Brunel dit :

    Avant tout, nous sommes toujours ravis d’être écoutés et d’avoir des retours sur nos émissions !
    En fait, on essaye surtout de démêler les différences qui existent entre les deux, et comment ils se sont développés chacun à leur manière.
    Pour le jeu de rôle papier, on parle de ce qui nous semble être ses plus gros points forts : la possibilité de se réapproprier personnellement un univers fictif et le fait de retrouver l’inventivité des jeux enfantins, au sens fort et absolument non péjoratif que Nietzsche donne au concept d’enfance, qui permettent d’accéder à une puissance créatrice inédite se mettant au service d’un processus collectif de création stimulante, dans une ambiance favorisant indéniablement la socialisation. Ce pouvoir propre au jdr papier ne sont pas amenées par le jeu de rôle sur ordinateur, ou alors limitées et dirigées par l’algorithme. Mais il a également ses qualités, dont, comme vous le dites, des interactions multisensorielles avec le monde virtuel. Par conséquent, je ne pense pas que le jeu vidéo tue l’imagination, au contraire. Il donne un terreau fertile à l’imagination, où le joueur va venir s’incarner. Comme nous le disons dans l’émission, ce terreau dépend grandement de la simulation d’une réalité virtuelle dont les lois ne correspondent pas aux lois de la physique que nous connaissons dans notre monde. Cela permet d’expérimenter des aventures par nature impossibles. Certes ces simulations sont le fruit de l’imagination d’un développeur qui invente un nouvel ensemble de lois physiques propres au monde virtuel et que vous appelez, à raison, gameplay. La simulation n’est donc pas imitation mais bien poétique, dans le sens grec du mot, qui implique une invention de toutes pièces d’un monde cohérent et vraisemblable bien qu’irréel et par nature factice. Le rpg vidéoludique devient un plaisir plus solitaire, certes, et il est limité à un algorithme, encore certes, mais il ne perd pas pour autant une force de création. Le jeu de rôle sur ordinateur donne des outils (les arbres de compétences, par exemple) qui permettent de se créer sa propre subjectivité au sein d’un système, qui ne bénéficie pas de la même infinitude que celui du jeu de rôle papier, mais qui reste cohérent et fourni, et attrayant. Et surtout il mobilise d’autres zones de cette région de l’esprit qui porte le très beau nom d’imaginaire.
    On aime vraiment les deux types de jeu, pour les avoir pratiqués tous les deux et les connaître, alors si nous avons paru orientés, c’est sans doute malgré nous. Mais nous pensons que les deux types de jeu ont des arguments à faire valoir et des qualités propres qui empêche toute hiérarchisation. Voudriez-vous dans ce cas venir en parler dans l’émission ? Ou nous communiquer une réaction audio type courrier des auditeurs en format mp3 ? Ce serait avec plaisir !
    Si tel est le cas vous pouvez nous faire parvenir votre enregistrement à l’adresse occitane.lacurie@ens-lyon.fr ou à thombrunel@sfr.fr

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De Morrowind à Syberia, Occitane et Thomas vous proposent de voyager à travers les univers du jeu vidéo et les réflexions que nous apportent ce nouvel art. Embarquez avec Les aventuriers du pixel perdu pour de la critique vidéoludique !

Merci à loukaire pour son travail sur le générique ! Si comme nous, vous aimez ce qu'il fait, vous pouvez aller voir son Soundcloud.
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