Situation absurde : me retrouver confiné en cité universitaire sans avoir aucun cours de l’année. J’ai dû dézoomer un moment, alors je reconstruis mes vies étudiante et militante à travers celles que je vois par la fenêtre, derrière le miroir sans tain des réseaux sociaux, dans le bourdonnement de l’information en continu, au fond des […]
Il a commencé. Du haut d’une attestation ou du rocher de Notre-Dame-de-la-Garde, on entend encore des bribes d’hier flotter sur la ville.
Aujourd’hui, écoutons hier. Hier à Marseille où l’on rendait visite aux vagues avec Umberto Saba avant de regagner le Vieux port, la foule, l’accordéon, la machine à barbe à papa.
C’est une fenêtre ouverte dans une chambre. Sans montage, la pluie et les oiseaux chantent avec le chœur d’Arvo Pärt.
Après cinq semaines en balcon, et en attendant l’aube promise…
Rencontrés sur le tard, à la radio.
Luis Sepulveda, porté par la voix de Guillaume Galienne, un samedi dans le soleil d’hiver.
Christophe, ressurgi dans les lumières d’une nuit radiophonique.
En quelques coups de pinceau, un haïku sonore.
Est-ce que tout reprendra comme avant ? Car au fond, c’est la routine qui nous confine.
Que veut le pangolin ? Que veut Dominique Seux ? Contre qui sommes-nous en guerre ?
Il y a moins de trois semaines, la rue résonnait d’une colère joyeuse. Replonger dans cette révolte, qui prend tout son sens maintenant, en attendant de replonger dans la rue.
Pendant quelque temps, c’est par la fenêtre qu’on va parler, écouter, crier. Raison de plus pour faire de la radio.
Pendant quelque temps, c’est par la fenêtre qu’on va parler, écouter, crier. Raison de plus pour faire de la radio !
Ici, ça sera participatif : envoyez vos voix et vos sons, montés ou en pièces détachées ! Tous les jours sont à prendre, et il y en aura beaucoup.