Il regarde le monde tourner

Thomas scrute l'actualité loin des attractions médiatiques.
Une émission produite par Thomas Lacomme.

Il regarde le monde tourner n°38 mai 2013

Du sang sur nos t-shirts

Une émission de .

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Mercredi 24 avril dernier, à Savar, dans la périphérie de Dacca, la capitale du Bangladesh, un immeuble de 8 étages, le Rana Plaza, où travaillaient environ 3000 ouvriers de l’industrie du textile, s’est effondré, piégeant les travailleurs et tuant 590 personnes. Et sur nos t-shirts d’Occidentaux, du sang : Benetton, Mango, Primark et CetA, autant d’enseignes citées dans une affaire qui émeut le pays, mais pas la classe politique bangladaise ou les médias internationaux.

C’est que l’industrie textile représente, avec quelques 20 milliards de dollars, près de 80% des exportations du Bangladesh ; c’est que cette tragédie met en lumière les conditions de vie des “exploités” de la mondialisation actuelle, autant que la responsabilité des multinationales qui ne peuvent plus fermer les yeux sur les conditions de la sous-traitance, ainsi que la responsabilité des consommateurs que nous sommes qui ne peuvent plus fermer les yeux sur les conditions de production des biens que nous achetons. Cachez cette horreur que je ne saurais voir !

Puis, pour ne pas finir l’émission dans la dépression et la culpabilité la plus totale, détour par l’Algérie ou les oueds ont parfois le goût de bière, comme celui de Soummam, dans la région de Béjaïa : eh oui, quoi de mieux qu’une information insolite pour redonner le sourire ?

Et dans notre playlist, le temps de ce voyage sur Trensistor Airlines : Clarika, Téléphone, Joan Baez, Bernard Lavilliers, Shy’m et Eddie from Ohio.

 

 

Pour refaire la déco de votre chambre, quelques postes géographiques :

Carte de localisation du Bangladesh

– Image de l’émission : les décombres du Rana Plaza

 

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Il regarde le monde tourner, c’est un objectif : décentrer votre regard loin des sentiers rebattus de l’information, ou creuser ces nouvelles qu’on vous expose sans vous les expliquer. Bref, relief, recul, et surtout légèreté, pour un voyage qui se conclue toujours par une note insolite, alors qu’il se déroule en musique. Parce qu’il y en a marre des sujets sur la météo en plein JT ou du point sur le dernier fait divers, et si on prenait le temps, sans se prendre la tête, de regarder le monde tourner ?