Une émission qui parle de jeu vidéo par le biais des sorties culturelles, notamment cinématographiques ou/et vidéoludiques.
Une émission produite par Thomas Brunel et Occitane Lacurie.
Une émission de Antoine Alario, Occitane Lacurie et Thomas Brunel.
Quel est le lien entre le jeu de rôle papier,histoire interactive entre amis autour d’une table et d’un dé, et le rpg sur ordinateur/console, une immersion vidéoludique dans un autre lieu ? Si leur généalogie semble converger vers une origine commune, peut-on pour autant les ranger dans le même mode de représentation du rôle ? Occitane, Thomas et leur invité surprise, Dark_Antou, rencontré au détour d’une quête, se penchent sur les origines des deux types de jeux, leurs divergences et peut-être leur réconciliation. Cette semaine, on a tous en nous quelque chose de Tamriel.
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En territoire inconnu avec Paul Simon.
Le syndicat grec des notaires a annoncé hier le début d’une grève de deux mois pour protester contre la mise en place d’enchères électroniques pour vendre les maisons que les Grecs ne peuvent plus remboursé.
Comment marchent les batteries que nous utilisons tous les jours ? Et comment a-t-on pu réaliser la première greffe de tête ? Les réponses dans cet épisode !
De Morrowind à Syberia, Occitane et Thomas vous proposent de voyager à travers les univers du jeu vidéo et les réflexions que nous apportent ce nouvel art. Embarquez avec Les aventuriers du pixel perdu pour de la critique vidéoludique !
Vous avez un point de vue très orienté vers le jeu vidéo. J’ai bien compris que c’était le thème de votre podcast mais poser les avantages de jeu vidéo sur le jeu de rôle sans faire l’inverse est un peu «orienté».
Le jeu vidéo c’est la discrétisation de l’imagination. Le jdr laisse au contraire qu’une seule limite, l’imaginaire collectif.
Le rapport social est sur mis en avant dans la jdr.
Vous l’évoquez sans énoncer le concept mais le jeu vidéo a pu apporter une nouvelle forme de game-play pour agir dans le monde imaginaire. La ou le jdr n’avait à l’époque que le lancer de dés pour agir (ou presque).
Vous parlez du concept de simulation dans le jeu mais une simulation de quoi ? Personne sur terre a vécu l’exprience de combattre un dragon ou autre créature. Du coup, le côté simulationniste des jeux est forcement faux et artificiel.
L’ordinateur a rendu automatisé le calcul de la simulation.
Avant tout, nous sommes toujours ravis d’être écoutés et d’avoir des retours sur nos émissions !
En fait, on essaye surtout de démêler les différences qui existent entre les deux, et comment ils se sont développés chacun à leur manière.
Pour le jeu de rôle papier, on parle de ce qui nous semble être ses plus gros points forts : la possibilité de se réapproprier personnellement un univers fictif et le fait de retrouver l’inventivité des jeux enfantins, au sens fort et absolument non péjoratif que Nietzsche donne au concept d’enfance, qui permettent d’accéder à une puissance créatrice inédite se mettant au service d’un processus collectif de création stimulante, dans une ambiance favorisant indéniablement la socialisation. Ce pouvoir propre au jdr papier ne sont pas amenées par le jeu de rôle sur ordinateur, ou alors limitées et dirigées par l’algorithme. Mais il a également ses qualités, dont, comme vous le dites, des interactions multisensorielles avec le monde virtuel. Par conséquent, je ne pense pas que le jeu vidéo tue l’imagination, au contraire. Il donne un terreau fertile à l’imagination, où le joueur va venir s’incarner. Comme nous le disons dans l’émission, ce terreau dépend grandement de la simulation d’une réalité virtuelle dont les lois ne correspondent pas aux lois de la physique que nous connaissons dans notre monde. Cela permet d’expérimenter des aventures par nature impossibles. Certes ces simulations sont le fruit de l’imagination d’un développeur qui invente un nouvel ensemble de lois physiques propres au monde virtuel et que vous appelez, à raison, gameplay. La simulation n’est donc pas imitation mais bien poétique, dans le sens grec du mot, qui implique une invention de toutes pièces d’un monde cohérent et vraisemblable bien qu’irréel et par nature factice. Le rpg vidéoludique devient un plaisir plus solitaire, certes, et il est limité à un algorithme, encore certes, mais il ne perd pas pour autant une force de création. Le jeu de rôle sur ordinateur donne des outils (les arbres de compétences, par exemple) qui permettent de se créer sa propre subjectivité au sein d’un système, qui ne bénéficie pas de la même infinitude que celui du jeu de rôle papier, mais qui reste cohérent et fourni, et attrayant. Et surtout il mobilise d’autres zones de cette région de l’esprit qui porte le très beau nom d’imaginaire.
On aime vraiment les deux types de jeu, pour les avoir pratiqués tous les deux et les connaître, alors si nous avons paru orientés, c’est sans doute malgré nous. Mais nous pensons que les deux types de jeu ont des arguments à faire valoir et des qualités propres qui empêche toute hiérarchisation. Voudriez-vous dans ce cas venir en parler dans l’émission ? Ou nous communiquer une réaction audio type courrier des auditeurs en format mp3 ? Ce serait avec plaisir !
Si tel est le cas vous pouvez nous faire parvenir votre enregistrement à l’adresse occitane.lacurie@ens-lyon.fr ou à thombrunel@sfr.fr