Les membres de la rédaction de Trensistor... vous parlent.
Une émission produite par la Rédaction.
Une émission de Nicolas Szende enregistrée lors du direct « 9e Journée de la radio ».
Aujourd’hui, je vous parle d’un sujet qui me tient à cœur : je vous parle de radio et de liberté, mais en Hongrie. Mon père est hongrois, je suis à moitié hongrois, je passe pratiquement tous mes étés à Budapest – et un élément qui rythme depuis des années nos conversations familiales, c’est la manière dont tel ou tel média s’est fait censurer par le gouvernement. C’est tellement fréquent qu’on en rigole à chaque fois.
Et puis, on n’a tellement pas l’occasion d’en entendre parler dans les médias francophones ou anglophones que mon père, c’est un peu une agence de presse privée qui nous traduit toutes les dépêches au gré des lois liberticides, des dérapages de Viktor Orban, des fermetures de théâtres, télés, ou radios indépendantes.
Mais en février 2021, le jour de la Saint-Valentin, miracle : partout dans le monde, une vague de solidarité surgissait en soutien à Klubrádió, radio indépendante dans les milieux progressistes hongrois, au moment où celle-ci se faisait tout simplement couper sa capacité d’émettre sur les ondes, sur le territoire hongrois, pour des raisons pour le moins obscures.
Alors, qu’est-ce qui s’est passé ? Qu’est-ce qui explique cette solidarité ? Qu’est-ce qui fait que Klubrádió en particulier est un symbole d’indépendance, aujourd’hui porteur en Hongrie comme à l’étranger ? J’ai mené mon enquête avec András Arató, PDG et fondateur de Klubrádió, ainsi que Matthieu Boisdron, historien de l’Europe de l’Est et rédacteur en chef-adjoint du Courrier d’Europe Centrale.
Amplifié en pleine forme ! Le Journal radiophonique amplifié fait le point sur les différentes gestions de la pandémie, pose des questions politiques et radiophoniques et vous parle d’initiatives qui adoucissent le confinement.
Pour ce billet d’ailleurs, on se focalise sur la manière dont Orbán a pu instrumentaliser la crise du coronavirus pour ses propres intérêts.