Chaque semaine, vos critiques se réunissent pour parler de films en salle, en toute subjectivité, pour vous convaincre – ou non – d’aller au cinéma cette semaine.
Une émission produite par Louis Rubellin.
Une émission de Louis Rubellin, Elise Veran et Aubry Piffault.
Difficile de trouver un double programme aussi dépareillé que celui qui nous occupe aujourd’hui, avec, en première partie, les échanges de vos critiques sur la reconstitution d’un des moments les plus tragiquement médiatisés de la destruction de Gaza par l’armée israélienne, échanges suivis d’un débat sur Zootopie 2, suite attendue d’un des derniers très gros succès publics et critiques des studios Walt Disney Animation.
Les premières discussions entre Juliette, Aubry et Louis portent donc d’abord sur La Voix de Hind Rajab de Kaouther Ben Hania, film longuement ovationné à Venise où il a obtenu le Lion d’Argent, et qui rejoue du point de vue du Croissant-Rouge Palestinien le calvaire d’une fillette de six ans, coincée dans une voiture au nord de Gaza, menacée par les tirs de l’armée israélienne. Faut-il voir dans ce film pavé de bonnes intentions ou la preuve en actes de l’impuissance du cinéma ? Que penser du dispositif d’interaction entre les acteur·ices et les véritables enregistrements des appels de la petite morte ? Après Oui, Put your soul on your hand and walk, quelle manière peut-il enfin y avoir de montrer Gaza au cinéma ?
Puis, dans un (très) grand écart, nous nous rendons à Zootopie où des lynx malfaisants projettent l’expropriation, la gentrification, voire en fait la purification ethnique d’un quartier défavorisé, pendant qu’un serpent tente de prouver que les reptiles sont injustement stigmatisés, le tout dans un déferlement de couleur et d’action, dans une aventure menée tambour battant par Judy Hopps et Nick Wilde. Derrière la machine à fric de Zootopie 2 peut-il se cacher un bon film ? Débat entre Élise, Louis et Juliette.
Suivez enfin nos conseils pour la semaine si vous ne voulez pas qu’on vous force à écouter la nouvelle chanson de Shakira :
La recommandation de Juliette
Dans l’abonnement de LaCinetek, l’hommage à Michel Piccoli, avec un coup de cœur spécifique pour Milou en mai.
La recommandation d’Aubry
À l’Institut Lumière, r·attraper les dernières projections des films d’Edward Yang (Yi Yi passe encore les 27 et 31 décembre prochains !)
La recommandation d’Élise
Au Musée des Beaux-Arts de Lyon, la nouvelle exposition Étretat, par-delà les falaises, jusqu’au 1er mars 2026.
La recommandation de Louis
Le travail du réalisateur expérimental britannique Ben Rivers.
Vive le cinéma, vive Trensistor !
Émission enregistrée le 08 décembre 2025, au studio de Trensistor.
Pour vous accompagner pendant les vacances, trois films sont évoqués au Comptoir aujourd’hui, dans des genres très variés : le puissant et politique documentaire de Johan Grimonprez sur l’indépendance du Congo, d’abord ; la nouvelle jolie aventure pour enfants du studio Folimage, ensuite ; l’hommage passionné de Linklater à la Nouvelle Vague, enfin.
Les rencontres au Cinéma Comœdia continuent dans la première partie de l’épisode du jour, avec Pauline Loquès et Salomé Dewaels qui nous parlent de leur film Nino ! Puis, votre équipe de critiques se réunit pour débattre de Oui, un film pour le moins difficile à aborder – mais au Comptoir, rien n’est impossible.
Deux Palmes d’Or dans l’épisode du jour ! Dans un premier temps, retour sur les cinquante ans des Années de Braise, de Mohammed Lakhdar-Hamina, film ressorti cet été et toujours aussi puissant. Ensuite, nous parlons du film de Jafar Panahi qui a lui aussi reçu, du jury de Juliette Binoche, la distinction suprême à Cannes en mai dernier. Petite forme efficace ou grand film politique ? Le Comptoir vous dit tout.
Film bouleversif ou gros navet ?
Toutes les semaines, une tribune de chroniqueur•ses se retrouve au Comptoir du Cinéma pour débattre autour d’un ou de deux films en ce moment au cinéma, avec passion, avec justesse, peut-être aussi un peu de mauvaise foi, mais toujours avec la volonté de défendre le cinéma comme un art vivant : d’où aussi notre souhait d’inviter au Comptoir toutes celles et tous ceux qui le font vivre, grands noms, petites mains, réalisateur•rices, programmateur•rices de festivals, accessoiristes, acteur•rices, gérant•es de cinéma…
Et enfin, les conseils de vos critiques sauront vous inspirer pour la semaine, pour sortir, écouter ou lire… toujours du cinéma !