Errance dans la fête des Lumière, ballade aux confins des contes, prises de sons, musique...
Une émission produite par Coline Lafontaine, Marie Dougnac et Martin.
Une émission de Coline Lafontaine, Martin et Marie Dougnac.
Conte :
Dans une contrée bucolique vivait un chat antipathique :
Rusé et sans aucune pitié, une canaille qu’on détestait.
Le félin observe avec soin une pâle silhouette au loin.
Un oiseau aux grandes plumes noires, discret dans la lumière du soir,
A l’imposant bec recourbé et aux petits cris éraillés
Un dîner somme toute tout trouvé se disait notre fin gourmet.
Il sait bien que le volatile sera une cible très facile
Pour un chat agile et gracile,
Toujours rapide et habile.
Il se flatte d’avoir mis la patte sur ce balourd oiseau sans hâte,
Cette formidable proie l’épate il est impossible qu’il la rate.
Tout ébaubi et réjoui par cette découverte inouïe,
Il se vante avec suffisance de sa trouvaille et de sa science.
Il se croit fin observateur et le plus puissant des chasseurs,
Il se délecte avec envie d’une cible qu’il gardera pour lui,
Se réjouissant du dépit de ses camarades endormis.
Le voilà gonflé de fierté,
Confient en ces capacités.
Il se croit surtout très malin pour avoir trouvé ce festin.
Il parle à tous de sa malice et en oublie vite tous ses vices,
Le chat jubile, tout volubile, sans pitié pour le volatile.
Le gros matou est persuadé de sa grande vélocité,
Grisé, enivré, aveuglé par ce qu’il croit être un succès,
Il se croit apte à dominer, par sa puissance toutes ces contrées
Et ne voit pas la vérité : il est en train de se faire berner.
Car le taudis où il vit abrite aussi de discrètes souris.
Qui vivent en communauté, et partagent toutes leurs idées.
Elles ont donc usé en silence de toute leur intelligence
Pour piéger un ennemi juré dont elles savent la crédulité.
Après des heures d’un dur labeur accompli avec grande ardeur,
Elles ont trouvé le fin moyen de duper un vaurien malsain :
Un imposant oiseau factice fait de ferraille, de clous, de vis
Qui remue ses deux ailes comme s’il était réel
Et ne cesse de piailler, comme si son cœur battait.
Il ne restait plus qu’à le mettre, juste devant la grande fenêtre.
Pour qu’enfin s’étale son ombre sur un grand mur de pierres sombres.
Et voilà donc trompé un chat
Qui prend cet ombre pour sa proie.
Pendant que dansent des souris qui ont brillé par leur génie et obtiennent enfin du répit.
Notre matou dupé devrait se rappeler
Qu’il s’est fait abuser par sa crédulité.
Et qu’ingéniosité et créativité
Suffisent pour leurrer n’importe quel sujet.
Souvent la vérité est fort bien éloignée
De ce que l’on croit voir et qu’on pense savoir.
Voilà une instructive leçon pour ce mistigri fort fripon.
-Faisceau Voyageur / Fablab Astech INSA-
Merci aux participants, participantes et artistes des différentes écoles participantes. Merci à Lolita Del Pino, Pauline Prevost et Guillaume Chapuis pour la composition des musiques.
Merci également à Tom Huet, Christine Richier, Julie Lola Lanteri et Frédérik Borrotzu ainsi qu’à Camille Michel pour la coordination du projet.
Merci enfin à la Fondation Bullukian d’avoir accueilli les artistes et leurs œuvres. À l’Université de Lyon pour sa production et son soutien financier.
Rappelez-vous les contes, rappelez-vous les lumières, ce grand jardin lumineux le temps de quelques nuits.
Des caisses pour rêver, explorer d’autres univers que la plaine grise que contemple en pleurant le vieux Cap’tain, accoudé à son phare…
D’étranges tuyaux, des sons et des murmures… Néro l’étrange vous guide sous terre : suivez les voix !
La fête des lumières se voit, se regarde, s’admire. Et si nous écoutions les installations lumineuses ? Nos errances dans le jardin Bullukian, nous transportent vers un nouveau rêve de la fêtes des lumières. Des souvenirs contés, des oeuvres lumineuses pour une fois racontées.
Chaque oeuvre, chaque attraction est ainsi dotée de son portrait sonore ou ne manque que l’image. Écoutez pour une fois ce que vous aviez l’habitude de voir. Quels sons produisent ces œuvres visuelles, quels sont les sons de leur fabrication, de leur montage ? Quels sons déclenchent-ils dans l’imaginaire du public, de leurs concepteurs, de leurs monteurs ? Quels sont font-elle pour vous ?
Quelles histoires vous racontent-elles ?